L’irrésistible financiarisation des soins ?

, par attac68

Un article deAlternatives-économiques. Merci à eux .

Lors de son adresse aux Français du 12 mars 2020, quelques jours avant le début du premier confinement, Emmanuel Macron insistait sur la nécessité d’« interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. »

De fait, les dépenses publiques de santé ont augmenté significativement depuis 2020. Peut-on pour autant en déduire une évolution décisive de notre « modèle de développement » ou un retour en grâce de l’Etat-providence ?

Il semble que non. La crise continue du système de santé témoigne de cela chaque jour. Au contraire, on peut affirmer que face à l’absence d’une réponse publique structurelle, les tendances d’avant le confinement se sont accentuées. Dans le capitalisme sanitaire, la santé est devenue un horizon idyllique pour le monde de la finance. L’autre nom de l’austérité est la financiarisation, et 2020 n’a rien changé à cela.

On pourrait croire ce diagnostic excessif. Il suffit pourtant de lire la prose des acteurs de la financiarisation de la santé pour s’en convaincre, comme ces deux articles de la revue Décideurs Magazine, publiés en juin 2021 et septembre 2022, dont sont tirées les citations qui suivent. (...)

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